Sebastian Vettel n’avait besoin que d’un point pour décrocher sa deuxième couronne mondiale. Dans l’écrin de Suzuka, l’Allemand a dû se contenter d’un podium, son 14^e en 2011 (en 15 courses !) derrière un magnifique Jenson Button et Fernando Alonso. Pas de victoire éclatante donc. Mais qui osera lui en tenir rigueur après une saison en tous points exceptionnelle : 9 victoires, 12 pole positions et une titre alors qu’il reste encore quatre grands prix à couvrir ! Le surdoué du plateau est devenu à 22 ans le 15^e pilote de l’Histoire à décrocher au moins deux couronnes planétaires, le plus jeune d'entre tous. Un record de précocité de plus ajouté à son palmarès. Il ne s’agit probablement pas du dernier.  

Histoire de montrer qui était le patron sur la grille, Vettel a tenté de refroidir les ardeurs de Button, seul pilote à avoir une infime chance d’être titré. A l’extinction des feux, il tassait la McLaren sur l’herbe pour conserver l’avantage de sa pole. Un mince avantage car derrière, le Britannique imprimait sa cadence sur celle du leader avec Alonso dans ses rétroviseurs. Fragile, le leadership de Vettel tombait à mi-course après le deuxième arrêt au stand. En profitant d’un dernier chrono très moyen de l’Allemand, Button sortait des stands en tête du classement. Le champion du monde 2009 résistait d’ailleurs assez tranquillement au forcing du pilote d’outre-Rhin, pour une fois pas intouchable. Celui-ci rétrogradait même d’une place derrière Alonso après avoir perdu du temps dans le trafic. Coincé derrière la Ferrari, le champion du monde finissait par se contenter d’une troisième place qui faisait son bonheur. Button, magistral gestionnaire, franchissait en vainqueur la ligne d’arrivée devant Alonso.

Sacré, Vettel n’en a pourtant pas pourtant encore terminé avec le championnat 2011. Sans gloutonnerie n’ayant pas de limites, il doit aider Red Bull à décrocher le sacre Constructeurs et étoffer des statistiques vertigineuses. Il peut encore égaler (mais plus battre) le record du nombre de victoires de Michael Schumacher en une saison (13) et déposer celui de Nigel Mansell, auteur de 14 poles en 1992.

Zoom sur le départ :
Débordé à l’extinction des feux par la McLaren, Vettel a résisté en tassant le Britannique sur la partie droite de la piste, le contraignant à mordre sur l’herbe. Hamilton en a profité pour déposer son coéquipier. «Il va prendre une pénalité pour ça, non ?», s’est alors insurgé  Button via la radio en s’adressant à son équipe. Mais après inspection, les commissaires de course ont validé la manœuvre (très) musclée de l’Allemand.

Classement du GP Japon : 
   1. Button (Ang, McLaren) 
   2. Alonso (Esp, Ferrari) à 1''1
   3. Vettel (All, Red Bull)  à 2''0
   4. Webber (Aus, Red Bull) à 8''0
   5. Hamilton (Ang, McLaren) à 24''2 
   6. Schumacher (All, Mercedes GP) à 27''2 
   7. Massa (Bré, Ferrari)  à 28''2
   8. Perez (Mex, Sauber)  à 39''3
   9. Petrov (Rus, Lotus Renault) à 42''6
   10. Rosberg (All, Mercedes) à 44'3
  11. Sutil (All, Force India) à 54''4
  12. Di Resta (Eco, Force India) à 62''3
  13. Kobayashi (Jap, Sauber) à 63''7
  14. Maldonado (Ven, Williams) à 64''1
  15. Alguersuari (Esp, Toro Rosso) à 66''6
  16. Senna (Bré, Lotus Renault)  à 72''6
  17. Barrichello (Bré, Williams)  à74''1
  18. Kovalainen (Fin, Lotus)   à 87''8
  19. Trulli (Ita, Lotus) à 96''1
  20. Glock (All, Virgin) à 2 tours
  21. D’Ambrosio (Bel, Virgin) à 2 tours
  22. Ricciardo (Aus, HRT) à 2 tours 
  23. Liuzzi (Ita, HRT) à 3 tours

Buemi (Sui, Toro Rosso)  ab

Le GP Japon en images